L’homme a encore oublié qu’il n’était pas le seul organisme vivant sur terre. Nous ne sommes pas en guerre, juste une énième occasion de réaliser que l’humain n’est pas la seule force de cette planète et qu’il doit faire de la place aux autres. En cette période de flux migratoire d’un organisme vivant en Europe, nommé COVID-19, le feu est rouge pour nous ; et comme devant une nuée d’abeilles qui attaquent, nous devons accepter de reculer, de ne plus bouger et de laisser la place à la nature. Il n’y a pas de guerre entre les abeilles et nous, juste du respect pour un autre organisme vivant.
L’effet d’annonce des autorités publiques d’un Etat en guerre est à l’image de la déconnexion de notre civilisation à la nature et aux autres organismes vivants depuis des siècles en Europe. Nous ne sommes pas en guerre et n’avons pas à l’être, il n’y a pas besoin d’une idée systématique de lutte pour être performant car l’ambition ferme d’un service à la vie suffit. Le coronavirus n’est pas un ennemi mais un autre organisme vivant en plein flux migratoire et nous devons nous arrêter afin que nos courants respectifs ne s’entrechoquent pas trop. Je parle d’un virus, mais on pourrait parler de tous ces êtres vivants que l’Homme cherche à éliminer pour asseoir sa pseudo domination sur la nature. Les loups, les ours sont ainsi à taille humaine et notre civilisation ne veut pas partager son territoire s’il ne peut l’exploiter sans concession et qu’il a peur.
Ainsi, notre relation avec la nature et les abeilles n’a aucun intérêt à être vécue sur un mode conflictuel ou concurrentiel. Notre corps et notre immunité aiment la vérité et la paix. Souvent, l’intelligence du vivant nous contraint à la pause, à nous pousser de côté, à laisser la place. Chez APISELECT, l’élevage des reines en biodynamie est en accord avec ce principe d’exploitation. L’ouverture des ruches, les travaux de greffage des reines sont systématiquement en accord avec les lumières “fleurs” et “fruits” bénéfiques aux abeilles pour un travail en symbiose avec elles. Une ruche agressive est aussi une ruche ouverte au mauvais moment même si toutes les précautions sont prises pour ne pas la surprendre à l’ouverture ou lors des manipulations.
La conception biodynamique du jardinage et de l’agriculture est basée sur la nécessité de concevoir le domaine agricole ou le jardin comme un organisme vivant et donc de lui faire de la place dans notre mode d’exploitation. En apiculture, ces pratiques visent à améliorer la qualité sanitaire et productive de la colonie tout en renforçant l’unité de la ruche avec l’apiculteur dans laquelle il est impossible de se contenter d’appliquer de simples techniques valables en tout lieu et en tout temps. Au contraire, il faut adapter ses manières d’agir et interagir avec la colonie d’abeilles, aux conditions du lieu tout en prêtant attention aux influences cosmiques.
Avoir la main “verte” avec les abeilles, c’est le lien intime avec la colonie, l’intérêt qu’on lui porte, la perception qu’on en a et le comportement subtil de l’apiculteur.
…ce qui fait la réussite d’une culture, ce sont autant les influences terrestres et météorologiques que cosmiques et humaines (et peut être d’autres)”, cf Jean Michel FLORIN, Vivre les rythmes cosmiques, Calendrier des semis biodynamiques, MABD 2020.